🐴🌱 Le printemps est là, les beaux jours reviennent, l’herbe pousse, au bonheur de nos chevaux… mais attention à la fourbure !
 Quézaco ? La fourbure est la principale complication d’un syndrome appelé Syndrome Métabolique Équin. Il touche principalement nos compagnons rustiques : les poneys et les ânes, et se traduit par de l’obésité, une insulinorésistance et une hyperinsulinémie. Ce dysfonctionnement métabolique entraîne toute une série de dérèglements cellulaires et vasculaires conduisant à la fameuse fourbure.
 Ce type de fourbure se traduit par une douleur podale, le cheval soulage un pied ou passe d’un pied sur l’autre. Il peut également présenter une boiterie (plutôt au trot) et une démarche raide au pas. Lors de stades plus avancés le cheval marche sur des œufs, refuse de donner ses pieds. Enfin dans les cas extrêmes, la douleur est telle qu’il reste couché ou refuse de se déplacer. Les pieds sont chauds… c’est un signe qui ne trompe pas ! Il est urgent d’appeler son vétérinaire. Si la fourbure devient chronique on observe un basculement de la 3ème phalange dans la boîte cornée, avec un bombement au niveau de la sole… phénomène bien connu des cavaliers !
 Quel traitement pour aider nos chevaux ayant un peu trop abusé de cette belle herbe de printemps ? La première chose est de limiter l’alimentation : finie l’herbe ; du foin en quantité limitée et bien sûr pas d’aliment concentré, carotte ou pomme ! On peut faire un petit enclos, qui aura le double avantage de restreindre l’accès à l’herbe et l’activité. Une alternative peut être l’utilisation d’un panier. Ensuite il faudra augmenter progressivement l’activité de notre compagnon. A plus long terme une gestion de la ration, un suivi du poids et un contrôle de l’exercice s’imposent. Lors de la phase aiguë de la fourbure, le vétérinaire mettra en place un traitement anti-inflammatoire et anti-douleur. Il est important de refroidir les pieds avec de la glace (voire des bains de pieds), même si en pratique c’est compliqué ! Enfin la maréchalerie est essentielle, une fois passée la phase aiguë. Le vétérinaire et le maréchal ferrant doivent travailler de concert.
 En conclusion, pour s’épargner bien des ennuis, surveillez vos gloutons ! La fourbure est très douloureuse. Évitez autant que possible de les lâcher dans des hectares d’herbe « grasse » et mettez-les au sport !