Il convient de surveiller les résistances aux vermifuges. Pour cela on peut compléter les coproscopies (examen au microscope des excréments) en pré-traitement par des coproscopies post-traitements effectuées 10 jours après. Les résistances sont directement liées à la posologie, à la fréquence de vermifugation, à la rémanence de la molécule et au surpâturage. La prévention des résistances passe par une utilisation raisonnée des vermifuges associée à de bonnes mesures sanitaires.
 On l’aura compris, plus que jamais en matière de vermifugation, il faut réfléchir avant d’agir ! Le protocole est basé sur un contrôle coproscopique régulier. Ainsi classiquement, pour un cheval adulte vivant au pré on peut retenir de réaliser deux coproscopies, à mi printemps et à l’automne, ainsi qu’une vermifugation systématique en fin d’automne à l’aide d’un Eqvalan duo, un Equest pramox, un Furexel combi, ou un Equimax gel tabs. Il est essentiel de s’adapter aux risques spécifiques, au milieu, aux individus et de proscrire les vermifugations trop fréquentes à l’aveugle.
 On retiendra également de classer les chevaux par catégorie d’âge et de traiter tous les chevaux d’un même groupe d’âge en même temps. Enfin il reste nécessaire de bien gérer les pâtures : respecter la charge à l’hectare, ramasser les crottins dans les paddocks, faire une rotation des parcelles et des vides sanitaires et assainir les parcelles.
 Tous ces principes permettront de gérer au mieux le parasitisme de vos chevaux, et respecter l’équilibre hôte-parasite. Faire fonctionner ses méninges et remonter ses manches sont les clés de
la réussite, les bénéfices apparaîtront rapidement sans que votre porte-monnaie n’en souffre ! 🙂